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Te mps forts
Jeudi 20 Août 2009
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Les politiques ne sont
jamais tout à fait en
vacances, occupés qu’ils
sont en permanence à ne
pas se faire oublier, à
cultiver leur ego, à tester
leur popularité. Et pressés
qu’ils sont aussi d’en
découdre. Il y a toujours
une revanche à prendre et
les élections régionales du
printemps 2010 constituent
la ligne de mire sur laquelle
chacun ajuste dès
maintenant son arme.
Alors que l’UMP façon
Nicolas Sarkozy continue
d’étendre son domaine à
droite en ralliant Philippe De
Villiers et ses amis, mais
aussi les chasseurs que la
gauche lui dispute, celle-ci
aborde la rentrée plus
fragmentée que jamais. Le
Parti socialiste, qui ne s’est
remis ni du Congrès de
Reims, ni de sa déroute aux
élections européennes, a
pour modeste objectif, dans
l’immédiat, de rénover son
université d’été. Laquelle
aura lieu une fois encore à
La Rochelle, c’est-à-dire en
terre «royaliste ». Martine
Aubry, en position fragile, a
souhaité ouvrir le conclave à
des intellectuels, des
artistes et des syndicalistes
sympathisants. Un signe de
décloisonnement et une
manière de répondre aux
accusations des Valls et
consorts qui, dénonçant la
sclérose du parti, menacent
de faire sécession.
Ainsi, Arnaud
Montebourg vient-il
d’annoncer à son tour, que,
face à « l’immobilisme du
PS », il pourrait prendre ses
cliques et ses claques. Une
fanfaronnade qui traduit
une ambition, certes avérée,
mais également une perte
de confiance totale dans la
vieille maison socialiste. Et
probablement dans une
idéologie qui n’a plus le
monopole de la gauche. En
annonçant une stratégie
d’autonomie au premier tour
des régionales, les Verts,
relookés par Cohn Bendit,
contestent clairement le
leadership du PS. Ils ne
refusent pas une alliance,
mais ils refusent toute
subordination.
Pour la première fois, les
socialistes, déjà en but aux
attaques du NPA lui aussi
occupé à se remettre en
route, sont condamnés à se
battre – et pas seulement à
s’entre-déchirer – pour
devancer un allié dont ils
auront besoin. Sans projet,
sans chef de file
incontestable et guetté par
la débandade, le PS va
connaître la rentrée la plus
périlleuse de son histoire. Il
s’y prépare dans la fébrilité
et dans un climat de
méfiance interne, ce qui
n’est pas la meilleure
manière de ramener à lui
ceux et celles qui, depuis
2002, l’ont lâché par dépit.
Il reste heureusement au
Parti socialiste un capital
représenté par la présidence
de 20 régions et quelques
excellents patrons locaux.
Mais dont l’impatience
grandit.
Pierre FRÉHEL.
En ordre
dispersé
éditorial
l’image
.
Un Britannique de 8 ans a volé hier debout sur l'aile
d'un avion lancé à 160 kilomètres/heure, pour tenter de devenir
la plus jeune personne au monde à réussir une telle prouesse.
Photo AFP
SOCIÉTÉ
Genève et Zurich
villes chères mais riches
Selon une étude,les plus hauts salaires sont versés à Zurich et Genève.Les villes suisses figurent aussi
parmi les plus chères.Paris et Lyon sont celles où l'on travaille le moins.
O
slo, Copenhague, Zu-
rich, Genève, Tokyo et
New York sont les villes
les plus chères au monde, selon
l’étude «Prix et salaires » pu-
bliée hier par la banque suisse
UBS. Les plus hauts salaires
sont versés à Zurich et Genève,
mais c’est au Caire et à Séoul
que la durée du travail est la
plus longue, alors qu’elle est la
plus courte à Lyon et Paris.
A Zurich, avance l’étude, il
faut 9heures de travail pour
s’offrir un iPod ; à Mumbai, en
Inde, il faut 20 jours. Le palma-
rès, établi sur la base des prix
de 122 biens et services dans
73 grandes villes du monde en
mars-avril derniers, montre éga-
lement que Kuala Lumpur, Ma-
nille, Dehli et Mumbai sont les
cités les moins chères. A l’op-
posé, les habitants de Genève
et Zurich paient environ 20 %
de plus pour les biens, services
et logements que dans les aut-
res villes d’Europe occidentale.
« Le niveau exceptionnelle-
ment élevé du salaire brut en
Suisse, doublé de prélèvements
obligatoires relativement fai-
bles, en font un pays particuliè-
rement favorable aux salariés »,
relèvent les auteurs de l’étude.
En d’autres termes, dans au-
cune autre ville, les personnes
actives n’ont autant d’argent à
la fin du mois, mais les denrées
alimentaires, par exemple, y
sont en moyenne près de 45 %
plus chères que dans les autres
pays d’Europe occidentale.
37 minutes
pour un Big Mac
A l’autre extrémité de l’é-
chelle, Delhi, Manille, Jakarta et
Mumbai connaissent le salaire
horaire net moyen le plus bas :
il est plus de 15 fois inférieur au
salaire suisse. A Zurich et New
York, un salarié moyen peut
s’offrir un iPod Nano après neuf
heures de travail. En revanche,
les travailleurs de Mumbai, à
raison de 9heures de travail
quotidien, peuvent se l’acheter
après 20 jours. En moyenne
mondiale, il faut travailler 37
minutes pour acheter un ham-
burger «Big Mac », 22 minutes
pour un kilo de riz et 25 minu-
tes pour un kilo de pain.
« Au niveau mondial, c’est à
Lyon et Paris que l’on passe le
moins de temps au travail, avec
respectivement 1582 et
1594 heures par an », consta-
tent les auteurs de cette en-
quête. A l’inverse, la ville
du Caire enregistre la durée de
travail la plus élevée au monde
avec 2373 heures. Elle est sui-
vie de Séoul avec 2312 heures.
Malgré l’élargissement de l’U-
nion européenne en mai 2004,
il existe encore de grandes
disparités de prix entre Europe
occidentale et Europe orientale.
Le panier, composé de 95 biens
et de 27 services, est environ
35 % moins cher dans les villes
d’Europe orientale que dans les
métropoles occidentales.
L’écart entre les salaires est
encore plus important : le sa-
laire brut est trois fois supérieur
à l’Ouest. Les rémunérations
sont particulièrement modestes
à Sofia, en Bulgarie, et Buca-
rest, en Roumanie : elles sont
comparables à celles de la Co-
lombie et de la Thaïlande.
A Genève, haut lieu du luxe international, et Zurich, les niveaux de salaires sont particulièrement élevés et les prélèvements
obligatoires « relativement faibles », notent les auteurs de l'étude.
Photo Reuters
zoom
Intermarché a avoué hier que des figurants
étaient présents lundi à Villeneuve-le-Roi
pour la venue du ministre de l’Education.
Intermarché :une mise
en scène pour Chatel
D
es salariés d’Intermarché
ont été invités à faire de la
figuration lors d’une visite
lundi du ministre de l’Education
nationale Luc Chatel dans un
magasin du Val-de-Marne, une
initiative dont l’enseigne a as-
sumé hier l’entière responsabi-
lité. Accompagné du secrétaire
d’Etat au Commerce Hervé No-
velli, Luc Chatel faisait ce jour-là
la promotion de l’opération «les
essentiels de la rentrée », des
fournitures scolaires à bas prix.
La direction d’Intermarché a
tenu hier à affirmer « avoir pris
l’initiative d’inviter un certain
nombre de (ses) salariés à l’oc-
casion de la venue des ministres
dans l’un de ses magasins à
Villeneuve-le-Roi
». Cette mise
au point intervenait après plu-
sieurs informations de presse
laissant entendre que l’UMP
avait pu convier des militants à
cette visite ou au moins que des
sympathisants UMP avaient fait
de l’excès de zèle.
Suspicions
Luc Chatel a « condamné fer-
mement » le « procédé » d’Inter-
marché invitant des salariés à
«
faire figuration ». « Cette initia-
tive me choque parce qu’elle est
à l’opposé de mes convictions et
mes pratiques […] J’ai effectué de
très nombreux déplacements, no-
tamment dans des grandes surfa-
ces, et jamais je n’ai imaginé une
mise en scène artificielle de na-
ture à tromper le grand public ou
la presse », a-t-il ajouté.
Lundi, des journalistes s’é-
taient interrogés sur la présence
de plusieurs femmes, avec
quelques fournitures scolaires au
fond de leurs grands caddies,
restées près du rayon des «es-
sentiels de la rentrée » pendant
toute la visite ministérielle.
« Cette initiative me choque »,
a tenu à préciser hier
Luc Chatel qui faisait dans
le supermarché la promotion
de l'opération « les essentiels
de la rentrée ».
Photo AFP
Haut lieu du luxe « infréquentable »
Genève, prisée par les riches touristes
arabes, serait-elle devenue un coupe-
gorge?La question met en émoi la cité de
Calvin après l’agression présumée le
16 juillet dernier d’un Saoudien et la diffu-
sion en boucle par Al-Arabiya d’un repor-
tage sur l’insécurité dans cette ville pour-
tant réputée tranquille.
Le reportage a fait scandale dans la ville,
d’autant que l’ambassadeur et consul géné-
ral d’Arabie saoudite à Genève, Nabil Mo-
hamad Al Saleh, a enfoncé le clou. Dans
une interview accordée au journal La Li-
berté, il estime Genève « infréquentable »,
critiquant en première ligne le travail des
policiers.
L’affaire aurait pu en rester là si de nomb-
reux responsables genevois n’avaient em-
boîté le pas. A commencer par la police.
« La petite délinquance a augmenté, créant
un sentiment d’insécurité […] qui n’existait
pas, il y a quelques années », reconnaît
ainsi le porte-parole de la police cantonale
genevoise, Jean-Philippe Brandt.
Pour l’instant, Genève caracole toujours
à la troisième place du classement mondial
des villes où il fait bon vivre, selon le cabi-
net Mercer Human Resource Consulting.
Mais les données officielles montrent une
augmentation des petits délits. Les
condamnations pour infractions «contre la
vie et l’intégrité corporelle » ont doublé en
2006, atteignant 451. Quant aux vols, ils
ont progressé de 75 % sur la période.
Chaque année, la venue à Genève des
ressortissants des pays du Golfe génère
250 millions de francs suisses
(164 millions d’euros), soit un dixième des
revenus touristiques de la ville. En pleine
crise économique, le départ des plus riches
touristes pourrait porter un coup fatal au
secteur et donner des idées à d’autres.
Voitures :Berlin mise sur l’électrique
L’Allemagne veut un million de voitures électriques sur ses routes en 2020. Un objectif ambitieux
dont le gouvernement s’est gardé de chiffrer le coût à l’approche des élections.
B
erlin a adopté hier un plan
de 500 millions d’euros
pour le développement du
marché de l’électromobilité. Il
veut un million de véhicules
électriques sur les routes à l’ho-
rizon 2020. Le «plan national
pour le développement de l’é-
lectromobilité»mentionne
dans ses dernières pages que
«
le gouvernement étudie un
programme d’incitations pour
l’achat de 100 000 voitures élec-
triques », mais sans donner de
chiffres. Le gouvernement de
grande coalition d’Angela Mer-
kel prévoit d’encourager la re-
cherche et l’adoption de normes
pour les voitures électriques,
depuis les batteries jusqu’aux
systèmes de recharge. Les be-
soins en électricité de ces véhi-
cules doivent être couverts par
le recours aux énergies renouve-
lables. Certains défenseurs de
l’environnement et des indus-
triels espéraient que le gouver-
nement déciderait aussi d’une
prime à l’achat de voitures élec-
triques ou de ristournes fisca-
les, s’inspirant de ce qui existe
aux Etats-Unis ou au Japon.
Mais le texte final ne fait au-
cune promesse, alors que Berlin
a mis 5milliards d’euros sur la
table pour un système de pri-
mes à la casse, indépendant de
toute considération écologique,
qui a fait bondir les ventes de
voitures «traditionnelles ».
Production en 2011
« Nous devrons nous poser la
question de comment inciter à
l’achat, mais ce sera pour le
prochain gouvernement », a dé-
claré le ministre de l’Economie
Karl Theodor zu Guttenberg. Le
ministre des Transports Wolf-
gang Tiefensee a relevé que la
question ne se posait pas immé-
diatement car les constructeurs
allemands ne commenceront la
production en série de voitures
électriques qu’à partir de 2011.
Karl Theodor zu Guttenberg
veut par ailleurs croire que l’Al-
lemagne « n’a pas raté le train »
de la voiture électrique, alors
que les entreprises asiatiques
sont bien plus avancées que les
constructeurs allemands. Le ja-
ponais Nissan a présenté début
août au public son premier mo-
dèle de voiture entièrement
électrique, la «Leaf », qui doit
être commercialisée en masse
fin 2010. L’Allemand Volkswa-
gen pense proposer sa première
voiture à batterie en 2013.
La Trabant, voiture symbole de la RDA, ressuscite
dans une version électrique.Une éventuelle commercialisation
reste toutefois très hypothétique.IndiKar et Herpa
n'ont pas encore d'investisseurs.
Photo AFP
La conquête de Mars compromise
Une commission créée par Barack Obama estime que le budget spatial américain ne permet pas
l’exploration de Mars, ni même un retour sur la Lune d’ici 2020.
L
es projets d’exploration spatiale ha-
bitée des Etats-Unis sont sévère-
ment remis en question. Les experts
mandatés par le président Obama ont
jugé l’argent alloué et les technologies
actuelles insuffisants pour conquérir
Mars avec un risque acceptable.
Selon les conclusions préliminaires de
la commission d’experts, un retour des
astronautes américains sur la Lune d’ici
2020 est également hors de question
sans une rallonge de trois milliards de
dollars par an pour construire un nou-
veau lanceur. « Le programme spatial
habité que nous avons aujourd’hui n’est
réellement pas faisable avec l’argent
dont nous disposons », a déclaré le prési-
dent de la commission Norman Augus-
tine.
« Soit nous modifions le programme
actuel, soit nous dépensons plus pour
avoir quelque chose d’intéressant et qui
marche », a-t-il ajouté, soulignant que
« le défi pour la Maison Blanche sera de
faire des choix ».
18 milliards de budget
La Nasa consacre environ dix milliards
de dollars, sur les 18 milliards de son
budget annuel, à ses programmes de
vols habités à savoir la navette et le dé-
veloppement du successeur, la fusée
Ares 1 et la capsule Orion. Dans l’état
actuel des choses, le maintien de la Sta-
tion spatiale internationale (ISS) jus-
qu’en 2020, qui est quasiment achevée,
est le seul projet viable, selon les ex-
perts.
Mais les Etats-Unis seront sans moyen
de transporter leurs astronautes jusqu’à
l’ISS au-delà de 2010 avec la mise hors
service prévue des navettes spatiales. Ils
dépendront des Soyouz russes et ce jus-
qu’à au moins 2015 quand Ares 1 et
Orion seront prêts à voler. La Nasa
compte aussi sur le développement de
lanceurs commerciaux pour assurer un
service de transport vers l’ISS.
Peu après sa prise de fonctions en jan-
vier, Barack Obama avait créé le comité
pour examiner le programme spatial
lancé par son prédécesseur George
W. Bush en 2004. Il s’agissait de retour-
ner sur la Lune avant 2020 en prélude à
un voyage vers Mars et au-delà dans le
système solaire.
Norman Augustine a indiqué que la
commission offrirait quatre grandes op-
tions au président Obama. Il a aussi pré-
cisé que même si Mars demeure à long
terme « l’endroit logique » pour envoyer
des astronautes, d’autres lieux plus ac-
cessibles aujourd’hui sont aussi dignes
d’intérêt comme certains astéroïdes.
le chiffre
74
Plusieurs dizaines de millions de
joueurs des neuf pays de l’Euro
Millions se disputeront demain
une cagnotte d’au moins
74 millions d’euros qui pourrait
permettre de battre les records
nationaux de l’Euro Millions
dans cinq pays. Le record histo-
rique de l’Euro Millions est dé-
tenu depuis le 8mai 2009 par
une joueuse espagnole qui a
empoché 126 231 764 euros.
Chaque joueur a une chance sur
76 millions de cocher les sept
bons numéros du premier rang.
la phrase
«Tant qu’on
ne diminuera
pas le cheptel
animal, il n’y
aura pas de
solution.»
Pour Michel Guillemot, prési-
dent de l’association Halte aux
marées vertes, comme pour
d’autres, l’agriculture est princi-
palement à l’origine de la pollu-
tion aux algues vertes en Breta-
gne, terre d’élevage de porcs par
excellence. Gilles Huet, délégué
général de l’association Eau et
Rivières de Bretagne, précise
que 96 % des nitrates qui se dé-
versent sur le littoral breton, dé-
cisifs dans le développement
des marées vertes, proviennent
des activités agricoles. Le Pre-
mier ministre François Fillon est
attendu aujourd’hui à Saint-Mi-
chel-en-Grève (Côtes d’Armor)
où il pourrait annoncer de nou-
velles mesures contre la prolifé-
ration des algues vertes.
les insolites
Veuves noires
en Belgique
De plus en plus de spécimens
de veuves noires, des araignées
au venin parfois très toxique,
font leur chemin jusqu’en
Belgique, signe de leur bonne
acclimatation dans le pays. La
veuve noire entre en Belgique
le plus souvent via les ports.
Ces deux dernières années,
une vingtaine de spécimens
adultes ainsi que des cocons y
ont été découverts. Mais les
experts jugent que la plupart
des entreprises gardent de tel-
les découvertes sous silence,
de peur d’effrayer leurs clients.
Le ministère flamand de
l'Environnement a indiqué
qu'il recevrait très vite les
arachnologues pour un exposé
des dangers. La morsure de la
veuve noire est mortelle dans
5%des cas, surtout quand
elle porte sur des sujets
sensibles tels que les enfants,
les personnes âgées ou les
malades du cœur.
Même
pas mal
Un homme de 41 ans a
chuté de la fenêtre de son
appartement situé au 2e
étage d’un immeuble à
Montrouge (Hauts-de-
Seine), puis s’est relevé et
a fait appel à un serrurier
pour rentrer chez lui,
mardi après-midi. En arri-
vant sur les lieux, le ser-
rurier, étonné de voir un
énorme hématome sur le
visage de cet homme, qui
se trouvait pieds nus et
en caleçon, a appelé la
police et les pompiers. Les
circonstances de la chute
ne sont pas connues.
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