Merci Bob ! - Le Portail

Jeudi 20 Août 2009
08
10
Il n’y en a qu’une et
qu’elle est belle ! La
médaille de bronze du
Messin Bouabdellah Tahri
est la première breloque
lorraine remportée en
athlétisme Mondiaux et
Jeux Olympiques confon-
dus. Merci Bob Tahri.
le chiffre
1
Robert Harting. Photo REUTERS
MESSIEURS
Décathlon (après 5 épreuves). 1.
Kasyanov (Ukr) 4555 points, 22.
Romain BARRAS (Fra) 4053, 26. Nadir EL
FASSI (Fra) 3962, 34. Mateo SOSSAH
(Fra) 3849.
110 m haies. Qualifications. Série 2 :
4. Cedric LAVANNE (Fra) 13"72. Série 3 :
1. Garfield DARIEN (Fra) 13"56Q. Série 5
: 4. Dimitri BASCOU (Fra) 13"55 q.
200 m. Demi-finales. Série 1 :1. Bolt
(Jam) 20"08 Q, 2. Edward (Pan)
20"22 Q, 3. Crawford (É.-U) 20"35 Q, 4.
David ALERTE (Fra) 20"45 Q. Série 2 : 1.
Spearmon (É.-U) 20"14 Q, 2. Mullings
(Jam) 20"26 Q, 3. Clark (É.-U) 20"27 Q,
4. Quliyev (Aze) 20"28 Q, 5. Martial
MBANDJOCK (Fra) 20"43.
400 m. Demi-finales. Série 1 : 1. Wari-
ner (É.-U) 44"69 Q, 2. Bingham (Ang)
44"74 Q, 3. Leslie DJHONE (Fra)
44"80 q, 4.Gillick (Eir)44"88q Série 2 :1.
Merritt (É.-U) 44"37 Q, 2. Quow (Tri)
44"53 Q,… 8. Teddy VENEL (Fra) 46"30.
Série 3 :1. Brown (Bah)44"95Q, 2. Henry
(Isv) 44"97 Q.
1500 m. Finale. 1. Kamel (Bar)
3’35"93, 2. Mekonnen (Eth) 3’36"01, 3.
Lagat (É.-U) 3’36"20, 4. Kiprop (Ken)
336"47, 5. Kiprono Choge (Ken)
3’36"53, 6. Moustaoui (Mar) 3’36"57, 7.
Mehdi BAALA (Fra) 3’36"99, 8. Lomong
(É.-U) 3’37"62.
Disque. Finale. 1. Harting (All) 69,43
m, 2. Malachowski (Pol) 69,15, 3. Kanter
(Est) 66,88, 4. Alekna (Lit) 66,36, 5.
Malone (É.-U) 66,06, 6. Kovago (Hon)
65,17, 7. Pishchalnikov (Rus) 65,02, 8.
Mayer (Aut) 63,17.
Hauteur. Qualifications. Groupe B : 5.
Mickael HANANY (Fra) 2,30 m Q.
DAMES
Disque. Qualifications. Groupe B : 5.
Mel in a ROB E RT-MI CHO N (Fr a)
61,53 m Q.
100 m haies. Demi-finales. Série 1 : 1.
Lopes (Can) 12"60 Q, 2. Ennis-London
(Jam) 12"64 Q, 3. Powell (É.-U)
12"73 q,… 8. Cindy BILLAUD (Fra)
13"20. Série 2 : 1. Foster (Jam) 12"54 Q,
2. Felicien (Can) 12"58 Q. Série 3 : 1.
Harper (É.-U) 12"48Q, 2. Mclellan (Aus)
12"66 Q,3. O’rourke (Eir) 12"73q. Finale
: 1. Foster (Jam) 12"51, 2. Lopes (Can)
12"54, 3. Ennis-London (Jam) 12"55, 4.
O’Rourke (Eir) 12"67, 5. Mclellan (Aus)
12"70, 6. Powell (É.-U) 12"78, 7. Harper
(É.-U) 12"81, 8. Felicien (Can) 15"53.
200 m. Qualifications. Série 1 : 3.
Johanna DANOIS (Fra) 23"29 Q.
800 m. Finale. 1. Semenya (Afs)
1’55"45, 2. Jepkosgei (Ken) 1’57"90, 3.
Meadows (Ang) 1’57"93, 4. Krevsun
(Ukr) 158"00, 5. Savinova (Rus)
1’58"68, 6. Cusma (Ita) 1’58"81, 7. Mar-
tínez (Esp) 1’58"81, 8. Okoro (Ang)
2’00"32.
résultats
MESSIEURS. 10h05 : décathlon (110 m haies). 10h10 : perche (qualifications).
11h10 : décathlon (disque). 11h45 : 800 m (1er tour). 12h30 : décathlon (disque).
14h25 : décathlon (perche). 18h05 : décathlon (javelot). 18h10 : longueur (quali-
fications). 18h15 : 110 m haies (demi-finales). 18h55 : 5000 m (1er tour). 19h30 :
décathlon (javelot). 20h35 : 200 m (finale). 20h55 : 110 m haies (finale). 21h15 :
décathlon (1500 m).
DAMES. 13h45 : marteau (qualifications). 15h20 : marteau (qualifications).
19h10 : hauteur. 19h50 : 200 m (demi-finales). 20h15 : 400 m haies.
le programme de la 6e journée
Messieurs propres
Tous les contrôles antidopage subis cette saison par les huit
finalistes du 100 m se sont révélés négatifs, a-t-on appris auprès de
Nick Davies, porte-parole de la Fédération internationale. « Que ce
soit à Paris, à Berlin, ou ailleurs, après la finale, les demies ou le 1er
tour, tous les contrôles des finalistes sont revenus négatifs. » Le
coureur marocain du 3 000m steeple Jamal Chatbi est le seul athlète
à avoir été testé positif au cours de ces championnats qui jusqu’à
présent ont donné lieu à plus de 600 tests.
Cinq Jamaïquains privés de relais
Les cinq Jamaïquains contrôlés positifs lors de leurs sélections
nationales, en attente d’une décision de leur commission antido-
page, ne participeront pas aux relais. Sheri-Ann Brooks (4x100 m),
Yohan Blake (4x100 m), Marvin Anderson (4x100 m), Lansford
Spence (4x400 m) et Allodin Fothergill (4x400 m) avaient été
contrôlés positif à un produit stimulant, la methylhexanamine, fin
juin.
Un test de fémini
La Fédération internationale a demandé à la dération sud-afri-
caine de vérifier que Caster Semenya, la championne du monde du
800 mètres, est bien une femme. L’IAAF a demandé ce test de
féminité il y a trois semaines environ après des performances
personnelles abaissées de façon vertigineuse par la Sud-africaine sur
800 et 1 500 mètres.
Dibaba perdue de vue
L’Ethiopienne Tirunesh Dibaba, double championne olympique
du 5000 m et 10 000 m à Pékin, a déclaré forfait pour le 5000 m. Déjà
absente sur 10 000, Dibaba n’apparaît pas sur les listes de part de
la distance dont elle détient le record du monde (14’11"15) et la
meilleure performance mondiale de l’année (14’33"65).
Qui veut courir le 200 m dames ?
Mesdames boudez-vous le 200 m ? Le premier tour de la distance,
programmé hier matin, a été annulé en raison du nombre d’inscrites.
Les concurrentes, dont la Française Johanna Danois, ont démarré
l’épreuve par les quarts de finales hier soir.
Robles veut une couronne
Le Cubain Dayron Robles, champion olympique et grand favori du
110 m haies, était incertain après le premier tour hier matin. Il ne
savait pas encore s’il allait être capable de disputer les demi-finales,
aujourd’hui, en raison d’une douleur à une cuisse. Finalement il va
tenter le coup. En l’absence du tenant du titre, le Chinois Liu Xiang,
Robles, 22 ans, espère décrocher sa première couronne mondiale.
la gazette des mondiaux
A
u moins, là-haut, il
retrouvera la tranquillité
des cimes après avoir
goûté à l’ivresse sous le grand
chapiteau planétaire. Dès
aujourd’hui, Bouabdellah Tahri
quitte Berlin pour Font-Romeu,
son repaire pyrénéen dont il
redescendra le 28 août pour la
réunion de Zurich, puis le
4 septembre pour la clôture de
la saison, à Bruxelles. En atten-
dant, le Lorrain parle de sa
médaille de bronze aux cham-
pionnats du monde, et de tout
le reste
Avez-vous revu les ima-
ges de votre course ? « Oui.
J’ai lais passer la nuit, et j’ai
regardé… »
Et ? « Elle est conforme à ce
que j’ai vécu ! C’est une belle
course. Je joue la gagne.
Quand je vois que nous som-
mes encore quatre à 150
mètres de l’arrivée, je donne
tout. »
Quand vous franchissez
la dernière barrière, que
vous dites-vous ? « N’abdi-
que pas, nabdique surtout
pas ! A ce moment-là, il reste
soixante-quatorze tres, la
course n’est pas finie et, même
si je passe ce dernier obstacle
sur ma mauvaise jambe, je ne
m’affole pas. »
« Pas un loser »
Cette irrésolution à finir
quatrme, d’où vous vient-
elle ? « D’une prise de cons-
cience. Des occasions, jen
avais déjà gâché pas mal. Cette
course, c’est le copier-coller de
Munich (en 2002, favori des
championnats d’Europe, Tahri
avait pris la quatrième place en
finale), sauf que je ne che
pas, à la fin. Je me suis dit
qu’une carrière d’athlète pas-
sait très vite et que là, à Berlin,
une chance incroyable de mon-
ter sur un podium mondial
s’offrait à moi. Je l’ai saisie.
Mais je me suis dit aussi que
cette médaille, je la méri-
tais… »
Mais pourquoi avez-
vous réussi il vous est
arrivé déchouer, par le
passé ? « Je me trouvais dans
une forme physique parfaite,
avec une force mentale et une
sérénité elles. En plus, j’étais
attendu, et cela ma servi.
J’avais très envie de répondre à
cette attente. Ma course, c’est
aussi l’illustration d’une force
de caractère : je voulais prou-
ver que je n’étais pas un loser. »
Dès mardi soir, vous
avez parlé de cette médaille
c o m m e d u n e s i m p l e
« étape ». Vers quels hori-
zons ? « J’ai l’impression que
l’on me voit arrêter, mais je ne
suis pas en fin de carrière.
Comment un demi-fondeur de
trente ans pourrait-il parler de
consécration ? J’ai encore de
belles années devant moi, les
championnats d’Europe l’été
prochain, les championnats du
monde l’année suivante, les
Jeux Olympiques en 2012… Si
j e n e s u i s p a s m o t i v é
aujourd’hui pour aller chercher
des titres, je ne le serai
jamais ! »
Toujours sur 3000 m
steeple ? « Oui, oui. Nous en
reparlerons… Mais finir troi-
sième d’une course disputée
par onze Africains, en étant
encadré par quatre Kenyans,
cest franchement encoura-
geant… »
Les Kenyans vous res-
pectaient. Ils vont vous
craindre, à présent ? « Je crois
savoir qu’ils me craignaient
déjà avant ! Mais ils ne me
pensaient peut-être pas capa-
ble de courir à cette allure, ils
imaginaient rement qu’au
train, j’allais finir par sauter.
Mais non, je n’ai pas lâché !
J a m é l i o r e m o n r e c o r d
d’Europe, en finale, dans une
course de demi-fond, au sur-
lendemain d’une rie, et alors
que quatre athlètes finissent en
moins de 8’02 ", je crois que
c’était le bon jour pour prouver
ce que je vaux ! »
De tous les messages que
vous recevez depuis mardi
soir, lesquels vont touchent
le plus ? « Ceux de ma famille,
de mon entraîneur, de mes pro-
ches, de ma sphère athlétique.
Tous ont apporté leur pierre à
l’édifice. »
« L’école des
humbles »
Il y a un an, quand
L’Equipe continuait à pré-
t e ndr e q ue vo u s vo u s
dopiez, les témoignages de
soutien étaient-ils aussi
nombreux ? « Non, non. »
La route tourne ? « Cela
fait partie de mon histoire. Je
ne m’arrête pas là-dessus, je
sais juste que je viens de rem-
porter une médaille de bronze
aux championnats du monde,
et que c’est ça qui restera. Je ne
cours pas après la reconnais-
sance médiatique ou popu-
laire. Ce journal, je ne le lis pas
et je ne veux même pas savoir
ce qu’il peut bien écrire sur
moi, aujourd’hui… »
Que va changer cette
médaille, dans votre quoti-
dien ? « Dans mon quotidien ?
(Hésitant). Pas grand-chose. Je
serai plus attendu dans les
meetings, les médias s’intéres-
seront peut-être un peu plus à
moi. Mais jai le succès
modeste. Lathlétisme, c’est
l’école des humbles. »
Sylvain VILLAUME.
championnats du monde à berlin
Tahri : « De belles
années devant moi »
Loin de considérer son podium mondial comme une consécration, à trente ans, Bouabdellah Tahri
regarde devant lui : « Je ne suis pas en fin de carrière », assure l’athlète lorrain.
Bouabdellah Tahri ou la rage de vaincre. Le Messin n’est pas un loser, il l’a prouvé mardi soir.
Et à en croire ce qu’il dit, ce n’est pas fini… Photo REUTERS
Eddy Riva (spécialiste de la marche
à Thionville, ancien coéquipier en
équipe de France de Bob Tahri). « J’ai
regardé avec attention sa course. J’ai eu
la même réaction que Stéphane Dia-
gana : les larmes aux yeux. C’est juste
une revanche sur son destin. Bob et moi
avons la chance de représenter la région,
la France lors de compétitions internatio-
nales, ça rapproche les hommes. Cette
médaille m’a fait vibrer. Un pur bonheur.
J’ai arrêté la compétition cette année et je
peux vous dire que ce n’est pas facile de
voir ses copains à la télé quand on est
redevenu Monsieur tout-le-monde.
D’ailleurs, je suis tellement mordu que je
pars à Berlin pour voir mon pote Yohann
Diniz marcher le 50 km. Huit heures de
route, ce n’est pas le bout du monde. Je
croiserai peut-être Bob. Je n’ai qu’un
message à lui faire passer : Merci Bob,
t’es un grand homme. Grâce à toi, je fais
le deuil de ma carrière. Tu viens de
m’aider à passer un cap. »
Frédéric Biancalani (footballeur
professionnel du FC Metz et ami de
longue date de Bouabdellah Tahri).
« Je n’ai pas eu la chance de voir sa
course en direct mais j’ai cherché à
connaître le résultat très rapidement. Il le
mérite. C’est encore une bataille de
gagnée. J’ai toujours essayé de l’épauler,
de l’encourager dans les moments diffi-
ciles. Aujourd’hui, il a pris une belle
revanche. Qu’il profite en famille, on
aura le temps de se voir après. Je lui ai
envoyé un texto mais il ne m’a pas
répondu. Il dort encore. »
Yves Hazo (conseiller technique
régional en Lorraine avant de devenir
entraîneur national de 1988 à 1996).
« Tahri, ce n’est pas ma génération
d’athlète mais je le suis depuis toujours.
C’est le premier lorrain à obtenir une
médaille mondiale en athlétisme. Ce
n’est pas rien. Je partage sa joie, ainsi
que celle du camp français et lorrain. Il
est un pur produit local, formé par des
Lorrains, entraîné… Ce qu’il vient de
réaliser c’est la consécration de vingt ans
de travail. La Lorraine c’est vingt-sept
ans de ma vie donc Tahri en fait partie. Je
ne pouvais rater sa course pour rien au
monde. On a déjà sabler le champa-
gne ! »
Norbert Brige (ancien cadre techni-
que de la Ligue lorraine). « Bob, je l’ai
connu très jeune, en stage de Ligue. Il
doit s’en souvenir. C’est impressionnant
de voir le garçon que j’ai vu grandir
médaillé mondial. Je suis époustouf
par son parcours. Il cherchait une
médaille depuis six ans et là, c’est la
consécration. Je lui tire mon chapeau.
Bob a eu la patience que je n’avais pas à
l’époque. (Norbert Brige a terminé sep-
tième du saut en longueur aux Jeux de
Séoul en 1988). Il a persévéré et cela a
payé. »
Jean-Michel Dirringer (l’entraîneur
de Bob Tahri). « S’il y a une médaille du
mérite, c’est bien celle-là. Il faut se
souvenir qu’il disputait sa sixième finale
dans un grand rendez-vous et dans une
discipline aussi dure que le steeple, ce
n’est pas une mince affaire. Cette
médaille de bronze avec ce record
d’Europe (8’01"18 contre 8’02"19 le
3 juillet à Metz), ce n’est pas une petite
performance pour ce garçon bosseur qui
s’est beaucoup investi. Tahri a beaucoup
travaillé sur les franchissements de bar-
rière cette saison, un domaine qu’on
avait un peu négligé. La dernière, il la
passe avec la mauvaise jambe, il s’est
habitué à cela. De toute façon, l’or s’était
jouée plus tôt, peut-être que l’argent
était possible. »
Riva : « Cette médaille m’aide à faire le deuil »
Athlètes, sportifs ou tout simplement amis, ils étaient devant leur télévision mardi pour voir l’immense course de
Bouabdellah Tahri. Réactions et émotions.
Un ancien entraîneur allemand
d’athlétisme de haut niveau a
été condamné à huit ans de
prison pour avoir abusé sexuel-
lement, à plus de 300 reprises
pendant 18 ans, de huit jeunes
sportifs, dont l’un n’avait que 8
ans au moment des premiers
faits. Ewald K., 49 ans, était
notamment accusé devant un
tribunal de Munich d’au moins
215 abus sexuels sur un garçon,
commis alors que la victime
avait entre 8 et 14 ans. Les
faits se seraient étalés sur la
période 1990-2008. Le tribunal
a expliqué qu’il s’était montré
relativement clément parce
qu’il avait pris en compte le
fait que l’accusé avait entière-
ment reconnu les faits. Les
juges ont également estimé
que l’entraîneur restait poten-
tiellement dangereux, et ont
assorti sa peine d’une mesure
qui permettra, au bout de huit
ans, de le maintenir en déten-
tion. *
Un entraîneur
sous les verrous
MESSIEURS. 200 m (finale) : David Alerte. 800 m (1er tour) : Jeff Lastennet.
5000 m (1er tour) : Morhad Amdouni. 110 m haies (demi-finale) : Garfiel Darien,
Dimitri Bascou. Perche (qualifications) : Renaud Lavillenie, Romain Mesnil, Damiel
Dossevi. Longueur (qualifications) : Salim Sdiri, Kafétien Gomis. Décathlon (2e et
dernier jour) : Romain Barras, Nadir El Fassi, Mateo Sossah.
DAMES. Hauteur (finale) : Mélanie Melfort. Marteau (qualifications) :
Manuela Montebrun, Stéphanie Falzon. 200 m (demi-finale) : Johanna Danois.
les français en lice
200 m. Bolt, détenteur du
record du monde (19"30) et
médaillé d’or dimanche du 100
mètres, avec un fabuleux record
planétaire en 9"58, s’est tran-
quillement imposé en demi-fi-
nales au couloir 3 en 20"08. Le
Français David Alerte, rapide-
ment remonté par son presti-
gieux voisin, a arraché, au cou-
loir 4, la quatrième et dernière
place qualificative en 20"45,
soit son record de la saison.
200 m dames. La Française
Yohanna Danois a franchi le cap
du premier tour, en se classant
troisième de la première série en
23"29. L’Américaine Allyson
Felix, double championne du
monde en titre, et la Jamaï-
quaine Veronica Campbell,
deux fois en or aux Jeux Olym-
piques (2004 et 2008), chaque
fois devant Felix, se sont quali-
fiées facilement.
400 m. Le Fraais Leslie
Djhone, cinqume des Jeux
Olympiques, s’est qualifié pour
la finale du 400 m. Avec une
troisième place en 44 "80 dans
sa demi-finale, le Français, pré-
tendant au podium, a été repê-
ché au temps.
Di squ e d ame s. Mélina
Robert-Michon s’est qualifiée
pour la finale vendredi. La n°1
Française, huitième aux Jeux
Olympiques de Pékin et 12e de
la finale des Mondiaux-2007, a
réussi un jet de 61,53 m.
Hauteur. Mickl Hanany,
seul Français engagé, s’est qua-
lifié pour la finale. L’athlète qui
sentraîne depuis plusieurs
années au Texas, il est étu-
diant, a franchi la barre de quali-
fication (2,30 m) à son troi-
sième et dernier essai pour
atteindre la finale disputée
demain. Son record personnel
est de 2,32 m, soit 1cm de
moins que le record de France
de Jean-Charles Gicquel, réussi
en 1994.
ATHLÉTISME
David Alerte
sur un nuage
Premier Français qualifié pour une finale
mondiale du 200 m depuis 1993, David Alerte
s’inspire du géant Usain Bolt.
David Alerte dans le sillage d’Usain Bolt. Photo AFP
C
ela aurait pu être un beau
cadeau danniversaire,
deux jours après avoir
fêté ses 31 ans. Mais l’impres-
sion laissée en demi-finale,
il avait coincé à 30 m de la
ligne, sest confirmée. Sa
courte préparation due à une
blessure l’a empêchée d’être à
la bagarre devant.
« Il faut rester positif et se dire
que cela pouvait passer et qu’il
y avait quelque chose à faire.
J’ai couru différemment de ce
que je voulais faire. Cela a fini
très vite car il y avait beaucoup
de coureurs de 800 m (dont
Kamel). Ma préparation n’a
pas été top », a expliqué le
Strasbourgeois qui a terminé en
3’36"99.
Cinquième à l’entrée de la
dernière ligne droite, Kamel -
ancien Kenyan connu sous le
nom de Gregory Konchellah -
s’est imposé en 3’35"93 devant
Mekonnen, en tête pratique-
m e n t d e b o u t e n b o u t
(3’36"01) et de Lagat, fin tacti-
cien (3’36"20).
Dès le départ, Mekonnen, le
Kenyan Augustine Choge, n°1
de la saison en terme de chro-
nomètre mais finalement cin-
quième, et Lagat ont mené à un
train plutôt tranquille. Tout
s’est accéléré à 500 m de l’arri-
vée sur une accélération du
Marocain Mohamed Mous-
taoui.
A l’entrée de la dernière ligne
droite, Kamel, fils de Billy Kon-
chellah, champion du monde
du 800 m en 1987 et en 1991, a
remonté tous ses adversaires
pour s’offrir son premier titre
tandis que le sprint du grand
Kenyan Asbel Kiprop a été vain
(4e).
Baala, quatrième des Jeux
Olympiques de Pékin et de
ceux de Sydney (2000), partici-
pait à sa troisième finale mon-
diale sur la distance. Douzième
e n 2 0 0 1, à E d m o n t o n
(Canada), il avait pris la troi-
sième place en 2003, aux Mon-
diaux de Paris/Saint-Denis. En
2007, il avait été disqualifié en
demi-finale.
En 2005, aux Mondiaux
d’Helsinki, il avait aussi pris la
6e place de la finale du 800 m.
La saison du Strasbourgeois,
parti à Lille pour préparer sa
reconversion, a été perturbée
par une blessure à la cheville au
printemps.
Quatrième à Pékin, le Fran-
çais pourrait récupérer la
médaille de bronze après le
contrôle antidopage positif du
vainqueur, le Bahreïnien Rashid
Ramzi. L’affaire est toujours en
cours.
Mehdi Baala passe à côté
Jamais à la lutte avec les meilleurs, l’Alsacien a pris la septième place de la finale du 1500 m, loin du
Bahreïnien Yusuf Kamel, de l’Ethiopien Deresse Mekonnen et du tenant du titre américain Bernard Lagat.
Mehdi Baala aurait tant aimé fêter une médaille sur 1500 m
avec son ami Bob Tahri. Photo AFP